Le temps de la lecture, avec Sylvia Minne fondatrice de Reading Wild

Bonne année ! Comment ça, on est le 24 janvier ? Bon bon, j’avoue, je sors un peu de ma tanière comme une fleur. Je vous promets que c’est pour votre bien. Surtout quand vous allez découvrir la merveilleuse invitée que j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui.

Ceux qui suivent La Beautaniste depuis plus de deux jours savent que j’aime l’écriture et la littérature. La rumeur circule même selon laquelle de l’encre noire circulerait dans mes veines. Je vous jure. C’est fou.

Un truc quand on aime les livres, c’est aussi d’écouter les autres en parler. On se perd dans les amourettes littéraires des uns, on zieute la sélection du voisin. On s’échange nos meilleures citations comme des cartes Pokémon, on rêvasse, on redevient des enfants parce que tout simplement, on s’émerveille. Et pour ça, il faut remercier ceux qui le permettent sans jamais cesser d’y croire.

Alors, quoi de mieux pour commencer l’année 2022, pleine de promesses et d’espérance, par des recommandations, de l’évasion, du partage ? C’est du bonheur en boîte que je vous offre. Je suis comme ça. Et surtout, j’ai le plaisir de vous en parler avec l’inspirante Sylvia Minne, fondatrice de Reading Wild.

***

Sylvia Minne

La Beautaniste : Bonjour Sylvia, tout d’abord, pouvez-vous brièvement vous présenter ?

Sylvia Minne : Bonjour Eloïse. Je suis productrice artistique. Je conduis depuis un peu plus de 15 ans des missions de conseil en matière de production audiovisuelle, contenus transmédias et événements culturels. En 2015, par amour des livres et de la littérature, j’ai créé READING WILD.

LB : Est-ce que vous pouvez m’en parler un peu plus ?

S. M. : A l’origine de Reading Wild il y a eu tout d’abord le site www.readingwild.fr et le questionnaire lecture, que j’ai imaginé comme un questionnaire de Proust. Mon idée était simple : interroger des artistes, grands lecteurs, sur leur rapport à la lecture pour donner envie de lire. Chaque article était accompagné du portrait de l’artiste photographié par Francesca Mantovani, avec un de ses livres fétiches.

La déclinaison podcast de Reading Wild est venue plus tard… Après le succès rencontré par cette expérience du questionnaire que j’ai transposé sur scène : à la Maison de la Poésie à Paris pour la Nuit de la Lecture tout d’abord, puis aussi à travers le festival Reading Wild Days que j’ai créé aux Trois Baudets. Le public était tellement enthousiaste que le podcast s’est imposé comme le rendez-vous régulier idéal pour pouvoir découvrir de nombreuses personnalités à travers cette fameuse question « quel lecteur/quelle lectrice êtes-vous ?’

LB : Et vous, quelle lectrice êtes-vous ?

S. M. : Sauvage, évidemment. *sou*rire*

LB : Quels sont les autres trésors que l’on peut y dénicher sur le blog de Reading Wild ?

S. M. : Sur le site vous pouvez retrouver les archives du questionnaire lecture, tout le calendrier des événements que nous organisons (live virtuels ou en scène, expo « Lecture, Mon Amour® »…), tous les épisodes de podcasts bien sûr, mais aussi des extraits vidéos de nos soirées, ou encore notre pépite : la bibliothèque idéale qui se constitue au fil des rencontres avec les artistes, et de leurs Reading Wild Listes (la liste des 10 livres préférés que nous leur demandons). Il y a même un « bouton magique » qui s’appelle « Un livre au hasard » : la rubrique parfaite pour avoir, en un clic, une idée de lecture piochée dans les recommandations de nos booklovers. C’est assez addictif.

LB : Le slogan emblématique de Reading Wild est « Stay Wild Keep Reading ! ». Selon vous, en quoi l’écriture et la littérature doivent conserver une part importante de notre vie ?

S. M. : Le temps de la lecture est un temps pour soi. A votre rythme, tout en restant déconnecté, vous pouvez vivre une expérience d’une richesse infinie qui vous enseigne sur l’âme humaine, sur l’existence, et qui vous permet de vivre d’autres vies, de comprendre d’autres points de vue. C’est un voyage. C’est une grande liberté. Et la littérature c’est aussi et surtout une expérience de beauté : la poésie des mots, le rythme d’une phrase : c’est un cadeau émotionnel qui enchante et fait du bien. « Un jour un homme lira et puis tout recommencera » disait Marguerite Duras. J’aime cette idée que l’écriture et la littérature soient au cœur de notre humanité.

LB : Pourquoi choisir de parler de ces sujets avec un.e invité.e en particulier ?

S. M. : Pour donner envie de lire aux générations futures c’était pour moi une évidence : interviewer des artistes, auteurs-compositeurs, comédiens, musiciens, mais aussi bien sûr des auteurs, et faire émerger l’influence de la littérature dans leur création. Au-delà des recommandations et du partage du plaisir de lire, cela permet de découvrir un artiste sous un angle souvent inédit. La lecture c’est à la fois très intime et universel.

LB : Vous publiez un certain nombre de citations sur votre page instagram, quelle est la dernière qui vous ait marquée dernièrement ? Pourquoi ?

S. M. : Je crois que celle qui nous a portés depuis les premiers moments difficiles du confinement, et qui continue de nous porter c’est peut-être bien cette phrase, si simple, et si forte de Charles Bukowski. Et que j’aime partager à intervalles réguliers, comme une lumière dans la nuit « Poetry is what happen when nothing else can »*

* la poésie est ce qui arrive quand rien d’autre n’est possible.

LB : Si vous aviez trois livres à recommander aux lecteurs de La Beautaniste, quels seraient-ils ?

S.M. : Oh juste trois livres c’est difficile. C’est tellement injuste pour tous les autres qu’on aimerait citer… Dans ce cas je vais évoquer trois livres qui ont été comme une pierre angulaire de mon projet Reading Wild :

Walden ou la vie dans les bois d’Henry David Thoreau. Une ode à la nature et au sauvage qui alerte déjà – on est en 1854 – sur les dangers d’une société productiviste qui met à mal notre part d’humanité (le Journal de Thoreau est aussi passionnant).

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Dans cette dystopie, Montag, « pompier du futur » a pour mission de brûler les livres. Un jour il transgresse les règles de la société dans laquelle il vit : il se met à lire et à rêver d’un monde où la littérature et l’imaginaire ne seraient pas bannis. La lecture comme une transgression et une liberté absolue. Le livre qui m’a donné envie de créer Reading Wild.

Enfin, Ecrire de Marguerite Duras. Duras avait une maison à Trouville-sur-mer où elle s’isolait pour écrire. Ce livre dit, comme aucun autre, la littérature, le besoin et la manière d’écrire.

***

J’espère que cet article t’a plu ! Si c’est le cas, n’hésite pas à le partager autour de toi. Encore merci à Sylvia, pour son temps et ses réponses. Je ne sais pas toi, mais moi ça m’a donné envie d’aller ouvrir une histoire, et de m’y plonger.

N’hésite pas à retrouver Reading Wild sur instagram pour t’inspirer au quotidien. Et à me suivre aussi, si le coeur t’en dit !

Tu peux aussi retrouver d’autres ressources sur l’écriture dans l’un de mes précédents articles.

A très bientôt pour un prochain article !

Eloïse

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :