La toile de George Gershwin : Rhapsody in blue (spécial musique)

Bonjour ! Quelle é-mo-tion de terminer le Calendrier de l’Artvent aujourd’hui. J’écris l’article en ce 23 décembre, parce que je pensais que c’était important qu’on termine ce projet en même temps et tous ensemble. Et vraiment vous ne pouvez pas savoir comme ça m’a fait plaisir de vous accompagner pendant presque un mois, tous les jours.

Tout d’abord, je tiens à vous dire un immense merci, pour vos mots, votre soutien, vos commentaires, et le temps passé à me lire chaque jour. J’ai conscience que c’était un véritable challenge de sortir un article par jour sans lasser ses lecteurs, et pourtant j’ai la sensation que globalement vous êtes restés présents. Donc MERCI. Je le redis ici pour ceux qui auraient manqué l’information mais je compte bien enregistrer un podcast « bilan » du Calendrier, afin de pouvoir répondre à vos questions mais également de vous montrer toute l’organisation et l’investissement personnel que nécessite ce type de projet.

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler musique, pour changer (et parce que j’adore être une femme de surprise). Et pas n’importe quelle musique : la sublime, l’immortelle musique de George Gershwin, Rapsody in Blue.

L’Oeuvre : Rhapsody in Blue – George Gershwin

Même si le thème de l’article d’aujourd’hui vous inspire bof bof et que vous ne connaissez pas vraiment Gershwin, je vous invite tout de même chaudement à rester jusqu’au bout. Gershwin est un de mes compositeurs préféré, et Rhapsody un des morceaux que je considère sans aucune modestie comme une parcelle de génie, voire un des plus beaux et riches morceaux qui soit.

Rhapsody in blue est une oeuvre pour piano et orchestre. Elle est composée par Gershwin en 1924. Ce qui fait toute sa beauté, c’est qu’elle est la combinaison parfaite de musique classique et de jazz. Elle est d’ailleurs considérée comme une des œuvres orchestrales américaines les plus populaires. Et pour le fun fact, elle a donné son nom à une rose.

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Rose Rhapsody in blue

Tout commence au Aeolian Hall de New York, une salle de spectacle. Une chanteuse canadienne du nom d’Eva Gauthier fait un concert expérimental de jazz classique qui cartonne. Le chef d’orchestre, Paul Whiteman veut lancer un projet de ce type, et ambitieux. Il commande alors un concerto à Gershwin, qui dispose de 5 semaines pour le composer (ça met à peine la pression).

Avant de s’appeler Rhapsody in Blue, Gershwin lui donne le nom de An experiment in modern music, ça annonce la couleur. La première a lieu au Aeolian Hall et Gershwin improvisera les solos de piano, pour en écrire la partition après. En gros, on ne sait en fait rien de la véritable Rhapsody originale. Je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça croustillant.

On s’en doute, l’oeuvre musicale est critiquée. Soit c’est « de la musique de nègre » (ce qui était bof considéré comme un compliment dans les années 1920 si vous voulez mon avis), soit c’est du génie.

Il existe plusieurs orchestrations de Rhapsody in Blue, ce qui diversifie l’oeuvre encore davantage. C’est en grande partie ce qui va engendrer son succès, et vu que Gershwin il n’y connait pas grand chose en orchestration, c’est grâce à un mec qui s’appelle Ferde Grofé (compositeur, pianiste et arrangeur) que ce morceau sera d’autant plus sublimé.

Les deux orchestrations principales sont celles de 1924 et de 1942. Celle de 1942 est la plus interprétée et devient un véritable classique du répertoire.

Pour ce qui est de mon enregistrement préféré à ce jour, il s’agit de celui interprété par Leonard Bernstein, aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de New York, en 1959. Un bijou.

George Gershwin, c’est qui ?

Image associée
Gege, dans toute sa splendeur

George Gershwin, de son vrai nom Jacob Gerstrowitz est (en plus d’être canon) un compositeur américain d’origine russe né à New York en 1898.

George fait ses débuts comme pianiste d’orchestre à Broadway. Son frère Israël, dit Ira, est parolier (et pas n’importe lequel puisque des mecs comme Fred Astaire vont s’arracher ses chansons). George est considéré comme le créateur du jazz symphonique (qui est un sous-genre du jazz composé comme une musique savante). Il connaîtra un triomphe par le moyen de ses nombreuses comédies musicales (comme Un Américain à Paris par exemple) et ses œuvres en général son considérées comme des standards de jazz grâce à des petits noms peu connus : Ella Fitzgerald, Louis Armstrong ou encore Herbie Hancock, qui en seront les interprètes.

Grandissant dans les quartiers de New York, Gege sera influencé aussi bien par le style klemzer (tradition musicale instrumentale des juifs américain), le style afro-américain (notamment et surtout le jazz) que la musique moderne française à travers le travail de compositeurs comme Debussy et Stravinsky, pour ne citer qu’eux.

Ce qui fait la force de Gershwin, et ce pourquoi on doit l’aimer profondément, c’est le mélange à la perfection du classique et du populaire.

Ce que j’aime dans cette oeuvre

Je l’ai dis, pour moi Rhapsody in Blue est une oeuvre musicale exceptionnelle. J’aime sincèrement qu’elle crée un pont entre le classique et le jazz, pour démontrer que le but d’un genre n’est jamais d’en dénigrer un autre, mais de le supporter, de s’y mélanger pour faire naître quelque chose d’encore plus beau. Rhapsody in Blue est une nouvelle fois la promesse d’un monde idéal, festif, fou. J’aime m’y perdre, l’écouter en boucle, rêvasser à son écoute.

D’ailleurs pour la petite anecdote, quand Gershwin compose Rhapsody, le morceau dure 17 minutes. Quel est le problème, me direz-vous ? Eh bien 17 minutes, c’était trop long pour être sur la face d’un vinyle (qui faisait environ 15min je crois), c’est pourquoi la plupart des versions que vous pourrez écouter sont bien plus rapides. En gros, plutôt que de couper certains passages de son travail, Gershwin a juste dit « mais non, on le jouera juste plus vite, au calme les mecs comme ça ça passera ». Je trouve ça formidable.

Si vous êtes arrivé à ce stade de l’article sans avoir décidé d’écouter Rhapsody in Blue, je vous mâche de la travail et vous met le lien de ma version favorite juste ici :

Pour briller en société

Rhapsody in Blue est dans Fantasia 2000 de Disney. Le passage est magnifique (si vous cliquez sur la photo, vous pourrez le regarder).

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C’est également la musique d’introduction du film Manhattan de Woody Allen.

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Et pour finir, il existe un astéroïde du nom de Gershwin. Je sais pas vous mais sur une échelle de 1 à ‘J’ai percé tel un dieu sur Terre’, la question ne se pose même pas.

***

Eh bien mes chers amis, j’ai envie de vous tirer mon chapeau. J’espère que mon expérimentation d’écrire un article qui parle musique vous aura plu ! Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le dire pour que je continue en 2020.

C’est la dernière fois que j’écris dans le cadre de ce Calendrier de l’Artvent, et je le répète une ultime fois : c’était génial. Encore merci, et bienvenue aux nouveaux arrivants qui découvre Pepper Dwyer via ce projet. On se retrouve demain sur mon compte instagram @pepperdwyer pour découvrir mon petit cadeau de Noël de moi à vous, une petite surprise de fin de Calendrier.

Prenez soin de vous, je vous souhaite d’excellentes fêtes et une belle fin d’année 2019. On se retrouve à la rentrée pour de nouvelles aventures.

Pepper.

2 réponses à “La toile de George Gershwin : Rhapsody in blue (spécial musique)”

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