Les chroniques de poche sont diffusées sur le compte instagram de La Beautaniste chaque semaine. Vous y retrouvez les bits&pieces, format hebdomadaire, et quelques hors-séries !
27 juillet – À 26 piges je visualise encore les années dans un calendrier scolaire et là je sens bien que c’est le moment de faire un bilan. Ce soir c’est mon premier jour de vacances et la première fois depuis le 2 janvier que j’ai l’impression de souffler et pas du tout que ce soit négatif mais cette tronche-là marque l’apothéose de 7 mois les plus montagnes-russes-positives de ma vie. J’avais dormi deux heures et demies la veille de mon dernier jour de taf quand j’ai pris cette photo qui marque la fin ou le début d’un truc dément et chouette : faire vraiment de ce que kiffe mon boulot à plein temps. Jte jure que c’est vrai. Devenir libraire dans mon lieu préféré au monde, bosser avec des gens de feu, dérouler un manuscrit, écrire et chroniquer toutes les semaines pour faire le point et quand même avoir l’impression de dire tout le temps la même chose différemment à savoir que c’est dur mais qu’il faut toujours aller de l’avant et se battre – ouais, j’aime me battre, à coup de plume et à coup de poings dans les airs. Marquer l’arrêt pour admirer la beauté des choses, aussi. Voir celles et ceux que j’aime peu importe l’heure ou le jour de la semaine, monter des projets. Sur le ring, imaginer une vie à l’étranger qui s’effondre au moment où je la touchais des doigts comme un château de carte et quand même se relever. Crochet du cœur en pleine face. Ce n’était pas le moment. Sans m’en rendre compte, j’avais, entre tout ce temps à prévoir de partir, construis un machin exceptionnel. Une vie que j’aime à Paris et dans laquelle j’aimerais rester encore un peu. Où je m’intéressais au monde derrière les fenêtres. Dans laquelle je passe des soirées au bar à parler à des inconnus, à lire des livres devant deux italiens et les mêmes habitués. À rencontrer des artistes, surtout une, me faire peindre, me découvrir grâce à elle et me donner, elle en fera ce qu’elle veut. Bâtir, bâtir quelque chose on ne sait pas quoi mais qui fait vibrer la scène de la vie, ou juste un lit, un chez-moi, qui sait. Tout cela donne une énergie folle même si là vous vous dites la meuf est passé sous un bus. Oui. C’est vrai. Mais elle va bien. Comme dirait une de mes femmes, là, ce n’est que le début.

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