Santé mentale : Apprendre à vivre seul(e) avec soi-même

Bonjour ! Aujourd’hui, je n’ai pas envie d’aller par quatre chemins : parlons santé mentale, confiance en nous, amour de soi, et enfin comment apprendre à vivre avec soi-même, à apprécier sa solitude voire à l’utiliser pour se sentir bien.

Ce sujet me tenait profondément à cœur car pendant plusieurs années, j’ai été sujette à des événements personnels qui ont bouleversés ma vie, m’ont fait déprimer et surtout qui m’ont fait devenir une angoissée presque maladive totalement paralysée par l’idée d’être seule. Pas jojo.

Le temps a passé, j’ai su m’entourer de personnes précieuses qui m’ont énormément soutenu et aimé et je dirais que sans eux, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui. Ces événements ont également fait que je me remettais très très souvent en question. Est-ce que je voulais me défoncer et réussir malgré la difficulté du contexte ou bien choisir la facilité et me laisser aller ? Spoiler alert, je suis plutôt du genre combatif, et cela m’a permis de savoir aujourd’hui qui je suis et à aimer ce « qui ».

Un dernier élément m’a permis de boucler la boucle et de clôturer cette démarche de retrouvailles (voire de découverte) avec moi-même : mon stage de 4 mois à Londres. Je suis partie pour la première fois à l’étranger, seule, pour y vivre chez des inconnus, dans une ville et un pays que je ne connaissais pas, pour y travailler en immersion totale. Je pèse mes mots en disant que cette expérience m’a révélé. Je suis aujourd’hui épanouie, je sais ce que je veux et je l’assume parce que je pense à moi et à mon bien-être et que c’est vital à mes yeux pour pouvoir être heureuse et tout simplement vivre, au lieu de survivre.

C’est donc avec plaisir que je vous partage dans cet article 5 points pour positiver votre santé mentale, enclencher une réflexion sur vous-même, reconsidérer vos priorités et tout simplement : vous aimer.

@ Sofia Doudine

Savoir ce qui nous fait plaisir

Ce premier point peut paraître assez évident… mais parfois on semble oublier que nous vivons notre propre vie pour nous-même et qu’on se laisse trop souvent de côté pour des futilités. A titre d’exemple, en arrivant à Londres il y a maintenant 5 mois, pour compenser la solitude, je consacrais immédiatement mon temps libre à une activité qui, je sais, est une véritable passion. Mon premier week-end c’était donc soldé par la visite du Museum of Natural History et une promenade d’errance dans le quartier français pour découvrir des friperies. Savoir ce qui nous fait plaisir est essentiel pour retrouver ses marques rapidement, se retrouver avec soi-même et apprécier notre quotidien. A l’ère des réseaux sociaux, il est plus facile de scroller sur Instagram que de sortir et marcher pendant deux heures pour découvrir votre quartier. Mais pensez à vous demander ce dont vous serez le plus satisfait à la fin de votre journée. Si les éléments marquant « négativement » de nos vies nous apprennent bien une chose, c’est que le temps perdu ne se rattrape jamais. Pensez donc à vous remettre régulièrement en question et à assumer ce que vous aimez profondément.

Découvrir et apprendre comment se gérer totalement

La période où l’on commence à pensez à soi et à la construction de notre identité se fait généralement lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Ça fait un peu vieux con de l’Académie des je-sais-tout de dire ça, mais je pense que c’est vrai. L’émancipation, c’est l’autonomie et l’indépendance, aussi bien physique que mentale. En arrivant à Londres, je ne savais pas faire une lessive correctement, me faire réellement à manger, gérer une semaine de courses etc. Cela ne parlera peut-être pas à la majorité d’entre vous qui ont déjà quitté leurs parents mais c’est complètement essentiel de savoir que l’on a besoin de personne pour se gérer et gérer son environnement. L’idée de dépendance quelconque est à proscrire, du moins au début, pour savoir que vous êtes capable de vous gérer de A à Z et que vous vous maîtrisez. Plus vous vous maîtrisez dans des banalités quotidiennes et plus vous gravirez de marches vers votre indépendance de corps et d’esprit. De plus, cela permet facilement d’accomplir de petits objectifs du quotidien et de renforcer votre confiance en vous. Quand je suis rentré de Londres à Paris, mon premier réflexe en arrivant chez mes parents a été de sortir faire des courses pour compléter le frigo pour réfléchir au repas du soir. Alors oui certains trouveront ça absurde que ça m’étonne mais ayant toujours vécu chez mes parents, certaines tâches ménagères ne m’étaient pas confiées alors qu’elles contribuent simplement à la vie de tous les jours. Savoir vivre avec soi, c’est aussi prendre des responsabilités, ne pas penser qu’à son nombril et vivre simplement en société.

@ Lilla Bardenova

Comprendre que l’on n’est jamais seul(e)

La solitude. La grande angoisse suprême du siècle. Je suis bien placée pour vous parler de la peur d’être seule et de chercher constamment à l’éviter. Si vous êtes dans ce genre de situation, dites vous simplement qu’au fond, la solitude n’est que temporaire. Vous avez une famille, des amis, des passions, un environnement, un cerveau, des outils qui vous permettent d’avoir des occupations constantes… alors plutôt que de vous en servir pour combler un vide en surface, utilisez les pour faire de vous une personne meilleure qui considérera sa solitude comme une arme, voire une amie. J’entends souvent des personnes dire qu’elles n’ont pas d’imagination, c’est fou non ? Tout le monde peut créer et dans n’importe quel domaine, il suffit de l’entretenir, de nous stimuler, de le travailler ! Certains confondent également la solitude et l’ennui. Mais l’ennui est simplement une façon de vivre ses moments de solitude, à vous de savoir si vous préférez vous ennuyer ou faire autre chose de ce moment « face à vous-même ».

Apprécier sa propre compagnie, s’aimer

Je viens de parler de l’ennui et de la solitude. Ce que certains appellent réellement solitude, je l’appelle temps libre pour m’inspirer, trouver de nouveaux projets, découvrir, apprendre. Je choisis parfois aussi de m’ennuyer, car c’est souvent dans les moments d’ennui mortifiant que l’on découvre ce que l’on souhaite vraiment faire. Si cela vous paraît insensé, essayez pendant une demi-heure de rester allongé(e) dans une pièce, sans téléphone, ni livre, ni musique. Faites vous chier. Etant donné que votre cerveau, lui, ne s’arrête jamais, vous découvrirez peut-être des idées auxquelles vous n’êtes pas habitué(e) germer dans votre esprit et peut-être devenir une envie, une nouvelle expérience, une passion, un projet, un objectif et j’en passe. En 4 mois à Londres, j’avais de longues heures le soir à être seule en rentrant du boulot. C’est comme ça que j’ai appris que j’adorais me cuisiner de bons petits plats, que j’ai recommencé à lire tous les jours ou encore que pleins de nouveaux projets pour le blog germaient dans mon esprit davantage stimulé. S’écouter, c’est la clé pour s’aimer.

@ Aleksandra Buja

Changer, expérimenter

Je mets ce dernier point volontairement à la fin car de mon point de vue il découle des précédents. Si votre ambition est de travailler sur vous et votre santé mentale, ne commencez pas tout de suite par vous fixer des objectifs inatteignables. Par exemple, j’étais paralysée par l’idée d’être seule mais je devais partir 4 mois à l’étranger : je me suis défoncé pour me donner les moyens de pouvoir partir (ce qui me paraissait être une montagne à l’époque) mais de ne pas partir directement à l’autre bout du monde. C’est en avançant petit à petit, en apprenant à me découvrir, à m’assumer, à me gérer et à conserver tout cela en moi que j’ai pu ensuite sortir de ma zone de confort, expérimenter de nouvelles choses, apprécier davantage l’inconnu et à progressivement me tourner vers des envies, des projets, des destinations qui m’auraient parues inatteignables auparavant. C’est un peu comme arrêter de fumer du jour au lendemain ou passer de « je ne fais aucun sport » à « je vais faire du sport tous les jours et courir 25 minutes trois fois par semaine ». Ça a peu de chances de marcher du premier coup parce que le gouffre à traverser est trop grand et que visiblement vous n’êtes pas né avec une aptitude naturelle pour le grand écart (pour la métaphore qui tue, c’est gratuit). Pour revenir à nos moutons, dites vous que, comme dirait Soulages, it is what I do that teaches me what I am looking for.

***

J’espère sincèrement que vous aurez apprécié cet article. J’ai pris énormément de plaisir à l’écrire car c’est un sujet de plus en plus abordé de nos jours et qu’il est important de communiquer. Partagez le, partagez votre avis en commentaire ou sur mon instagram @labeautaniste et aimez vous !

Bises digitalisées

crédit image : Mary Purdie

7 réponses à “Santé mentale : Apprendre à vivre seul(e) avec soi-même”

  1. Très bon article merci. Suite à une rupture, j’ai décidé de prendre du temps pour moi pour me retrouver , m’aimer, avoir confiance en moi, ne pas chercher l’amour, la sécurité vers l’extérieur. C’est dur mais nécessaire pour ma prochaine relation.

    Aimé par 1 personne

  2. Beaucoup de gens craignent la solitude, alors qu’elle permet justement de se recentrer sur soi-même et donc d’apprendre à se connaître. Je suis souvent partie seule à l’étranger et je dois avouer que cela m’a permis de voir que j’étais capable de me débrouiller seule en fin de compte et que j’avais en moi des ressources que je ne connaissais pas.

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